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Je le retrouve debout, sur le balcon, avec comme vue cette mer
Un peu tremblant, un pistolet à la main, à me demander que faire
Mais mon hésitation ne durera pas beaucoup, je le sais, je le sens
Car cette décision, je l'avais prise il y a déja bien longtemps.
Je l'ai prise il y a plusieurs mois, le jours où tu es partie
Ou tu t'es effacée d'un seul coup, sans prévenir, de ma vie
Toi mon amie, ma confidente, celle que j'aimais plus que tout
Tu n'es plus maintenant sur cette terre où je vi, mais en-dessous.
Et la vie se trouve être la plus grande des barrière immaginables
Pour preuve l'état où je suis, sans toi : triste, et misérable
Tu étais tout pour moi, tu incarnais tout ce dont j'avais envie
La joie, le dynamisme, tout ce qui manquait à ma pauvre vie.
Rien ne te faisais peur, ni ne te dérangeais réellement
Malgré ta pauvreté, et tous tes problèmes incessants
Jamais tu ne te décourageais, tu faisais fièrement face
Avec ton sourire d'ange, tu attendais que les problèmes passent.
Te rencontrer a été pour moi un changement assez radical
Car tu m'as fait voir le monde différemment, purgé de tout mal
Tu me l'as montré comme tu le voyais, c'est-à-dire juste beau
Sans soucis ni problèmes, un véritable monde idyllique en gros !
Et je suis de suite tombé fou amoureux de toi
J'ai cherché à me rapprocher, mois après mois
Mais alors que je touchais au but et me déclarais
La maladie que tu avais venais te foudroyer.
La lutte a été longue, et j'ai longtemps prié
Mais cela a été vain, tu t'en es quand même allée
Et avec toi j'ai perdu toute raison de sourire
Ta mort était ce qui pouvais m'arriver de pire.
Quoi que je dise, quoi que je fasse, le monde continuera à tourner
Alors je préfère encore en partir si tu n'y es plus à mes côtés
Il n'y a qu'une chose, impossible, qui pourrait me faire changer d'avis
Je dis impossible car, cette chose, ça serait que tu reviennes à la vie.
Le bonheur, c'est véritablement tout ce que la vie me rapelle
Mais je sens la terre maintenant qui m'appelle à nouveau à elle
Et du canon de ce pistolet que je pointe en direction de ma tempe
Surgira la mort, qui m'arrachera la vie sans que je ne la sente.
L'heure est donc venu pour moi de clore ce si petit poème
Et d'aller rejoindre la terre, les lys, et autres chrysanthèmes
En espérant que de nombreux gens se souviennent pour toujours de moi
Mais après tout qu'importe, puisque dans le mort je serais près de toi ...